Routeur solaire ou batterie : quel choix pour booster l’autoconsommation de vos clients en 2025 ?

Depuis que le tarif de rachat est passé à 0,04 €/kWh, injecter du surplus solaire sur le réseau n’est plus une solution rentable pour vos clients. Et vous le voyez sur le terrain : ils vous demandent comment consommer un maximum de leur production. Deux réponses reviennent souvent : installer une batterie ou piloter intelligemment les appareils via un routeur solaire.

Mais lequel recommander — et dans quelles conditions ? Cet article vous aide à trancher, avec une comparaison claire, des cas d’usage concrets, et des conseils de professionnel à professionnel.

Le dilemme terrain : quand proposer un routeur, quand proposer une batterie ?

Quand un client cherche à optimiser son autoconsommation photovoltaïque, deux logiques s’opposent :

  • Stocker l’énergie solaire dans une batterie pour la consommer plus tard,

  • Utiliser le surplus en décalant des consommations en journée, notamment le chauffage de l’eau ou de l’air, via un routeur solaire.

👉 Le bon choix dépend du profil client, des usages, du budget et du type d’installation.

Comparatif rapide : routeur solaire vs batterie

Comparaison: Routeur Solaire vs Batterie Solaire

Critère Routeur solaire Batterie solaire
Coût (matériel + pose) 400 à 800 € 4 000 à 10 000 €
Durée de vie 15–20 ans (aucune pièce mobile) 8–12 ans (cycles de charge limités)
Maintenance Très faible Surveillance régulière (température, cycles)
Usages couverts Chauffe-eau, chauffage, VE (si pilotable) Tous les usages électriques
Gain sur l'autoconso +20 à +40 % selon les cas +30 à +70 %, selon capacité et profil
Simplicité d’intégration Haute (tableau électrique) Moyenne (place, onduleur hybride ou dédié)

Routeur solaire : le choix malin pour les usages thermiques

Le routeur solaire est souvent sous-estimé, alors qu’il représente la solution la plus rentable pour maximiser l’autoconsommation, surtout chez les clients disposant d’un chauffe-eau électrique, d’une pompe à chaleur avec une entrée compatible (contact sec on/off ou marche forcée), d’une pompe de piscine …

Comment ça marche ?

Le routeur solaire mesure en temps réel le surplus injecté sur le réseau et redirige cette énergie vers un appareil programmable : généralement un ballon d’eau chaude ou un plancher chauffant. Pas de stockage chimique, mais du stockage thermique immédiat.

Pourquoi ça marche ?

  • Moins cher qu’une batterie, installation facile au tableau

  • Compatible avec la majorité des chauffe-eau standards (à résistance), certains chauffe-eaux thermodynamiques (entrée contact sec) et pompes à chaleur (SG-ready ou avec entrée contact sec)

  • 100 % des kWh pilotés sont consommés utilement, sans perte de conversion

Exemple terrain

Installation 3 kWc, maison 4 personnes, chauffe-eau de 200 L :

  • Sans routeur : taux d’autoconsommation ≈ 25 %

  • Avec routeur : taux d’autoconsommation ≈ 55 %

  • Investissement rentabilisé en moins de 3 ans

Batterie : quand l'investissement est justifié

Les batteries solaires séduisent sur le papier — mais elles ne sont rentables que dans des cas bien ciblés.

Dans quels cas proposer une batterie ?

  • Client avec forte consommation en soirée ou la nuit (chauffage électrique, VE, PAC)

  • Site hors réseau ou avec risque de coupures

  • Clients motivés par l’indépendance énergétique, plus que par la rentabilité

Limites à bien rappeler

  • Prix élevé (souvent >6000 € installée)

  • Perte d’énergie au stockage (≈10 % selon technologie)

  • Durée de vie limitée (souvent 3000–6000 cycles)

  • Nécessite souvent un espace dédié ventilé (cave, garage)

⚠️ Pièges fréquents à éviter :

Surdimensionner la batterie par rapport à la production

Ignorer les cycles de charge complets (durée de vie)

Oublier l’évolution du tarif de l’électricité et des usages (PAC, VE)

Et si vous combiniez les deux ? Scénarios hybrides rentables

Pourquoi choisir entre routeur et batterie quand les deux peuvent se compléter ? Sur des installations un peu plus conséquentes (>6 kWc), vous pouvez combiner un stockage thermique peu coûteux et un stockage électrique ciblé.

Exemple d’architecture hybride

Maison équipée :

  • 6 kWc de PV

  • Chauffe-eau électrique

  • VE rechargée tous les 2 jours

Solution proposée :

  • Routeur solaire pour prioriser le chauffe-eau

  • Batterie 3 kWh pour couvrir les besoins de fin de journée

✅ Résultat : autoconsommation >70 % et injection quasi nulle

Conclusion : routeur ou batterie, pensez usage avant technologie

En 2025, avec un tarif de rachat divisé par 3, vos clients n’ont plus le luxe d’injecter leur surplus solaire. Il faut consommer, ou rediriger intelligemment.

Le bon choix ? Celui qui maximise le ROI, en tenant compte des usages, du budget, et de la simplicité d’intégration :

  • Routeur solaire pour les foyers avec chauffe-eau ou chauffage électrique

  • Batterie pour les profils avec consommation nocturne marquée

  • Les deux, si le site le justifie et que le budget le permet

Chez Kano, on fabrique le Délesteur Solaire, un routeur solaire simple et universel qui répond exactement à ce besoin. Il s’intègre parfaitement dans un système avec batterie, et peut même aller plus loin : optimiser la consommation de vos clients en fonction des heures pleines/creuses, des tarifs Tempo …

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