booster l’autoconsommation solaire de vos clients : top 4 équipements
Vous installez régulièrement du photovoltaïque chez des particuliers ? Alors vous entendez souvent cette question :
“Comment je peux consommer plus de ce que je produis ?”
Et pour cause : avec la baisse des tarifs de rachat, l’intérêt économique de l’autoconsommation n’a jamais été aussi fort. Or, au-delà des panneaux, ce sont les équipements connectés, pilotables et adaptés aux usages réels qui font la différence.
Voici donc 4 solutions concrètes que vous pouvez intégrer dès vos prochains chantiers pour optimiser l’autoconsommation solaire de vos clients. Testées sur le terrain, elles sont rentables, simples à poser, et augmentent fortement la satisfaction client.
1. Le délesteur solaire : l’indispensable pour éviter les injections perdues
Le délesteur solaire est aujourd’hui l’équipement le plus rentable pour améliorer l’autoconsommation. Son principe :
Il détecte automatiquement un excédent de production (grâce à une pince ampèremétrique ou directement depuis les données du Linky)
Puis active un ou plusieurs appareils via contact sec, API ou fil pilote
Appareils idéaux à piloter :
Chauffe-eau
Pompe à chaleur (via entrée SG ready ou contact sec)
VMC double flux avec résistance
Radiateur (on/off ou fil pilote)
🟩 Avantages principaux :
ROI < 4 ans sur des maisons bien équipées
Aucune batterie nécessaire
Installation facile sur tableau électrique existant
💡 Bon à savoir : Les modèles universels (API + fil pilote + contact sec) permettent une compatibilité maximale sans refaire l’installation.
2. Les prises et modules connectés : pour piloter les charges secondaires
Les prises connectées (Zigbee, Wi-Fi, API locales) sont des alliées précieuses pour maximiser le pilotage des appareils non prioritaires :
Cas d’usage recommandés :
Congélateur ou frigo sur-optimisé
Box internet + TV (pilotage heures pleines/creuses)
Borne IRVE sans API dédiée
Radiateurs en appoint
Mais attention : toutes les prises ne se valent pas.
Prises et modules connectés
| Marque / Modèle | Protocole | Compatible API locale | Charge max | Recommandé pour |
|---|---|---|---|---|
| Shelly Plug S | Wi-Fi | Oui | 2500W | Appareils simples |
| SONOFF POWR3 | Wi-Fi | Oui | 5500W | Gros appareils |
| Tuya Zigbee | Zigbee | Non (cloud) | 2300W | Usage basique |
🔧 À vérifier avant l’intégration :
Compatibilité avec votre HEMS / routeur / délesteur
Charge admissible vs. consommation réelle
Normes CE, surtension, sécurité
3. Le routeur solaire avec gradation : l’option avancée pour aller plus loin
Le gradateur solaire permet un pilotage ultra-fin, au watt près, de la puissance injectée dans un appareil résistif. Il module la puissance (0 à 100%) en fonction du surplus disponible.
C’est la bonne solution si la puissance de l’installation est faible par-rapport à la puissance du chauffe-eau : avec une installation 3kWc et un chauffe-eau de 3kW, on risque d’avoir peu de moments ou le surplus est suffisant pour allumer le chauffe-eau. Un gradateur permet d’injecter du surplus dans le chauffe-eau même si il est inférieur à la puissance nominale.
C’est en revanche moins intéressant sur une installation dimensionnée normalement (> 3x la puissance du chauffe-eau) : la cloche solaire va naturellement permettre d’allumer le chauffe-eau assez d’heures pour qu’il chauffe sur le surplus, sans avoir besoin de gradation.
🎯 Appareils compatibles :
Chauffe-eau avec résistance
Radiateurs électriques (fil pilote + résistance)
Sèche-serviettes
❗ Point de vigilance : Vérifiez que le chauffe-eau est vraiment compatible (résistance simple, pas à stéatite). Sinon, ça risque d’abîmer rapidement le chauffe—eau.
4. La batterie : séduisante… mais à proposer avec discernement
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Beaucoup de clients rêvent de devenir 100% autonomes, et la batterie solaire leur paraît souvent incontournable.
Mais dans les faits, elle ne doit pas être proposée systématiquement.
✅ Quand la proposer ?
| Profil du client | Présence en journée | Budget | Production | Batterie conseillée | Pourquoi ? |
|---|---|---|---|---|---|
| Télétravail permanent | Oui | Haut | 3 kWc+ | Oui (5–10 kWh) | Les usages en journée permettent de charger/décharger la batterie efficacement. Le surplus est valorisé, le confort renforcé. |
| Famille avec départs à 8h | Non | Moyen | 6 kWc+ | Non (mauvais ROI) | Personne à la maison en journée = faible autoconsommation. La batterie compense partiellement, mais le gain ne justifie pas le coût. |
| Couple avec voiture électrique | Partielle | Haut | 9 kWc+ | Oui (avec IRVE) | Une batterie permet d’absorber le surplus solaire pour recharger le véhicule en soirée. Investissement pertinent si borne pilotable. |
| Résidence secondaire | Non | Faible | Variable | Non | Usage très intermittent, souvent en week-ends ou vacances. Batterie coûteuse et peu utilisée = très faible rentabilité. |
⚠️ Freins à anticiper :
Coût élevé (de 6 000 à 12 000 €)
Durée de vie limitée (~10 ans ou 3000 cycles)
Recyclage encore mal structuré
Perte d’énergie entre charge/décharge
Conclusion : pilotez pour mieux valoriser chaque kWh
En 2025, l’autoconsommation ne se gagne plus avec des panneaux seuls, mais avec une intelligence de pilotage adaptée aux usages réels des clients.
Votre valeur d’installateur réside aussi dans votre capacité à proposer ces équipements intelligents.
À retenir :
Commencez simple : un délesteur solaire universel est souvent le meilleur point de départ
Adaptez à l’usage réel du foyer : chauffe-eau, PAC, radiateurs
Capitalisez sur les appareils existants avant d’ajouter du stockage
Privilégiez les solutions ouvertes, évolutives, interopérables
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